Emballages
Colorova, pâtisserie-salon de thé récemment ouvert 46 rue de L'Abbé Grégoire, dans le 6è.
Une déco qui mêle plutôt joliment influences ethniques et vintage attitude, des pâtissiers s'affairant dans leur aquarium pour produire sous nos yeux ou presque des gâteaux minute (donc peu nombreux, faut les construire les strates, mine de rien), une carte salée très courte pour un déjeuner aux morceaux forcément choisis, plus un buzz plutôt favorable, il n'en fallait pas plus pour appâter mon museau fureteur et celui de ma comparse sucrée-salée Lau.
Le pain arrive et euh, c'est normal que le panier soit à moitié plein, qui plus est de tranches rassises? L'idée c'était pas de proposer peu, mais excellent? Bon, peut-être que c'était pas l'esprit, ou peut-être que l'esprit ne s'incarne qu'avec le plat?
Puisque les plats sont au prix d'entrée-plat-dessert ailleurs au déjeuner, nous prenons directement un plat.
Top. Risotto aux betteraves et tuiles de parmesan pour Lau, dorade en carpaccio et concombre pour moi.
Ouh la la qu'est-ce que ça va être pour les desserts...
On partage de fort avenants modèles très couture gianduja-pomme-vanille et caramel-speculoos-cacahuètes.
Les deux ont le même goût, c'est normal?
Le mec en tablier blanc devait penser à autre chose en faisant ma pâte sablée parce que, allez, je le dis, on dirait celle de la pâtisserie face à l'école de Chouquette.
Lau n'en démord pas, c'est fade, c'est fade, ouais, grave.
On (je) signale à la serveuse qu'on est un peu déçues...
Lau se lâche du coup :"ça manque de goût".
La serveuse (qui pourrait bien être plus que la serveuse) insiste sur le fait que "le chef fait vraiment des créations très équilibrées, avec peu de sucre".
Ah bon.
Bilan : cadre agréable, excellent salé, pain à revoir, pâtisseries... pas à notre goût.
C'est comme Glou, restaurant-bar à vins, 101 rue Vieille du Temple, dans le Marais...
Politique du super produit, légume de chez machin, fromage de chez truc, viande de chez bidule.
Cadre branchouille, bons produits certes, mais côté savoir-faire en cuisine, on repassera. Bof à tous le étages, on était 4, 4 déçus pour chacun des entrées-plat-dessert. Maigre butin pour un prix déjà excessif (bon vin, mais verre fini en deux gorgées).
C'est pas mignon cette incursion du végétal au coeur de la ganache?
Enfin, un détour par Du Pain et des Idées, 34 rue Yves Toudic dans le 10è, la célébrissime boulangerie de Christophe Vasseur dont j'avais tant entendu parler (NB : tout n'a pas été visité le même jour, même si cela aurait été possible, mais ça vous le savez).
Je dis à ma copine Gaëlle que je dois passer dans une excellente boulangerie avant de la rejoindre pour un café.
Ben, on peut plutôt se retrouver devant la boulangerie...
Jolie devanture au coeur de Boboland, ah c'est là, coucou Christophe, on est là.
Toute la rue embaume, et l'intérieur davantage encore (évidemment).
Je suis toute tendue et rassemble toutes mes connaissances sur le sujet.
Putain qu'est-ce qu'IL FAUT PRENDRE déjà?
Ah oui, alors, pain au chocolat, pain des amis, mouna, tresse pâtissière (et d'autres trucs, mais on a sélectionné tout de même).
Voilà, de quoi accompagner notre café.
Alors? Ouais bon, c'est pas mal du tout.
Pain des amis, excellent, nous transporte direct à la campagne il y a un siècle.
Pain au chocolat, très bon, mais je n'ai pas assez senti le chocolat, va savoir pourquoi (trop ramassé vers l'intérieur?).
Mouna, bonne, mais je connais une nana qui la fait aussi bien (du coup, elle remonte dans mon estime).
Tresse, de haute folie beurrée, sucrée, croustillante, moelleuse, fondante.
Sur ce, j'ai fini mon déballage de la semaine dernière. Heureusement qu'il y a eu l'épisode gastro and co, ou vous étiez bons pour le triple de photos.